Plus d'un mois après, voici l'heure du bilan de ce super week-end. Attention, c'est long à lire. Peut-être qu'on pourra utiliser ce compte-rendu pour faire un chouette article sur le futur site de l'asso.
Cette fois-ci, grand voyage pour Saga. Le 17 et 18 novembre dernier, c’était le premier acte des gilets jaunes mais aussi la première édition du tournoi « la Mêlée des Montagnes » à la Bâtie Divisin, en Isère, au pied des montagnes entre Bourgoin Jallieu et Grenoble.
Cet événement est organisé par le magasin Hobby Shop de Grenoble, en pointe sur Saga avec de nombreux articles sur un blog, et l’animation du groupe Facebook saga Francophone. Les joueurs grenoblois ont une grosse culture de tournoi et de la gagne : ils ont remporté la Grande Mêlée organisée par le Studio Tomahawk, la grande Mêlée allemande et la grande Mêlée anglaise- rien que ça.
Cette fois-ci, il y a au total 40 joueurs répartis en deux tournois. 22 joueurs sur l’Age des Vikings et 18 joueurs sur l’Age des croisades. En plus de cela, deux membres du Studio Tomahawk sont présents : Fred Machu, le directeur artistique et Alexandre Buchel, le créateur du Studio et grand ordonnateur des règles Saga. Parmi les grenoblois, il y a aussi Fabien et Julie, les concepteurs du supplément Aetius et Arthur qui sont en train de travailler sur un supplément « Guerre de cent ans ». C’est l’occasion de voir une chouette table avec des Français affrontant de terribles Anglois.
Greg de Hobby Shop en a profité pour étaler un énorme stand de figurines avec tout un tas de références de différentes marques pour Saga. L’événement « commercial », c’était la sortie en avant-première du livre des batailles, le dernier supplément de la gamme.
Le stand Hobby Shop
Mon Précieux: Le livre des batailles!
Niveau logistique, l’organisation a tout fait pour faciliter la vie des joueurs : Réservation d’un hôtel complet à tarif préférentiel à la Tour du Pin, à 10 km de la salle, mais à 5mn à pied de la gare la plus proche, et organisation de navettes pour aller à la salle. La PAF de 25€ tournoi comprend un petit dej le samedi et dimanche matin, un repas froid le samedi midi avec charcuterie et fromage de pays et deux repas chaud bien copieux le samedi soir et dimanche midi. La salle est ouverte dès le vendredi soir pour une soirée festive pour ceux qi viennent de loin.
La bonne idée, c’est de s’être associé avec l’association des parents d’élèves de la Bâtie Divisin. Pendant tout le week-end, des bénévoles dynamiques et souriants vont nous servir bières à la pression et crêpes maisons à tarifs sympas. Et quand vous expliquez en début de tournoi que tout l’argent rapporté par les consommations, ce sera pour les enfants, cela donne des scènes ou des figurinistes endurcis paient des tournées en s’exclamant « allez, c’est pour les enfants ! »
Fromages de pays (enfin, ce qu'il en reste le samedi midi)repas du samedi soir, viande avec sauce au vin!
repas du dimanche midi avec des crozets de SavoieLa cuisine de la salle- lieu stratégique ! (avec le bar)Encore une fois, c’est Cédric/Lilan qui m’a poussé à la roue. Le tournoi est sur deux jours, il faut se payer le train, les nuits d’hôtels, ce n’est pas le même investissement. Nous ne partirons qu’à deux de Tours le vendredi. Un problème de correspondance en gare de Lyon Part Dieu nous privera de la soirée festive du vendredi. Nous arrivons à 21h30/22h à l’hôtel sans avoir mangé. On se réconfortera avec un sandwich toasté, et un sachet de chips.
Le lendemain, c’est Andrew, un anglais, grenoblois d’adoption qui nous emmène à la salle. On se goinfre de brioches et de cafés tout en déambulant entre les tables pour voir tout le travail accompli en terme de conceptions de décors avec deux ambiances (Europe continentale et Méditerranée) et d’observer quelques armées très bien peintes. La suite le démontrera, mais ce tournoi sera d’un plus haut niveau que celui de Laval, aussi bien en termes de jeu, qu’en termes de modélisme. Les joueurs viennent surtout de l’Est de la France (Strasbourg, Metz), de Paris, de Grenoble bien sûr. Il y a aussi un groupe de belges.
Avec Cédric, nous sommes les gens les plus à l’ouest de la France. Cédric est venu avec ses irlandais. De mon côté, j’ai longuement hésité pour jouer ma deuxième faction, des Anglo-Danois. Mais après une seule partie test peu concluante, et surtout la certitude que je n’aurais pas fini de peindre, je me suis rabattu vers mes Jomsvikings. Je me suis contenté de rajouter un groupe de 8 guerriers avec des haches danoises, et deux gardes pour avoir 12 gardes avec un équipement standard.
Mes nouveaux guerriers, juste avant le départ, c'est pour ça qu'ils sont flous- ils se dépêchent pour ne pas rater le trainEn plus des scénarios définis pour le tournoi, les joueurs reçoivent un jeu de 6 cartes avec des objectifs secrets. Au début de chaque partie (il y en aura 5 dans le week-end), chaque joueur sélectionne un de ces objectifs secrets pour la partie. Il faut donc sélectionner l’objectif le plus réalisable pour chaque scénario. Réussir les 5 objectifs secrets du week-end, c’est l’équivalent d’une victoire pleine en plus. C’est un avantage non négligeable pour ceux qui visent une bonne place au tournoi.
Les paquets de cartes objectifs et la figurine promo (cf plus loin)Une partie des décors réalisés pour l'occasion. En deux ambiances: désert et continentalAprès les consignes d’usage, il est 10h, c’est la première partie.
Je me retrouve à deux tables de Cédric, ça me rassure (
). Il affronte des Mérovingiens, armée très rare sur les tables de jeu. Le premier scénario est « Conquêtes de nouvelles terres », un scénario classique de prise de points de contrôle au centre de la table. De mon côté, j’affronte Victor et ses Russses Païens. C’est un jeune joueur grenoblois, qui, innocemment, commence par me dire qu’il a débuté depuis un mois seulement. Il n’a pas menti, mais c’est aussi un bel enfumage de tournoi caractérisé. Le jeune homme a dû jouer sur d’autres jeux en tournoi, et surtout, il a été formé, par les redoutables grenoblois. La présence des mercenaires Gal Gaedils, une unité un peu fumée aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Alors que j’y vais un peu la fleur au fusil, je me rends vite compte qu’il a un plan de jeu bien établi, qu’il ne fait pas beaucoup d’erreurs sur les placements fins, l’utilisation des décors. Alors certes, sa maîtrise des phases, de jeux, des règles, des mots clés, n’est pas forcément complète, mais il joue très bien. Au 4ème tour, je suis un peu gourmand, et je tente de lui casser deux unités pour rattraper mon retard de points. C’est un échec, je me suis mis à poil, et je me fais ratisser derrière. Cédric, de son côté, gagne sa première partie. Victor terminera 3ème du tournoi. Pas mal pour un « débutant ».
Après le fromage et la charcuterie de pays, je me retrouve pour la deuxième partie contre Olivier, un grand gaillard qui n’a pas sa langue dans sa poche. Fred et Alex, du studio, ne cesseront de venir voir la partie pour me demander si ça se passe bien le sourire aux lèvres. J’apprendrais par la suite, qu’Olivier est le comptable du Studio. C’est le scénario du chariot. On ne peut marquer des points de victoire qu’en faisant traverser son chariot, en détruisant celui de l’adversaire, ou en tuant le chef adverse. J’avoue que je n’aime pas ce scénario. Je l’ai joué une fois à Laval, sans réussite. Mon adversaire joue normand, la faction « main dans le dos » de l’Age des vikings. Il joue une levée avec des arcs, un prêtre et 4points de guerriers, organisés en une unité de 8 et 6 unités de 4. Avec ces multiples unités, il est avantagé pour le déploiement alterné, et il va me falloir un peu de temps avant de lui enlever des dés Saga.
Encore une fois sur ce scénario, je me déploie mal, et je subis le « scud » normand pour la première fois : une unité de 4 guerriers montés qui charge mon chariot avec 14 dés d’attaque (si si c’est possible). Mon chariot résiste miraculeusement à la première salve mais il ne résiste pas à la seconde. Tour 1, j’ai perdu mon chariot ! Au moins, je n’ai plus à m’en occuper. Après ce coup d’éclat qui lui permet de marquer un point de victoire, mon adversaire choisit de jouer au chat et à la souris. Son chariot n’avance pas, se cache derrière ses lignes, ainsi que son chef. Je dois attaquer à outrance pour tuer le chef et le chariot pour gagner la partie. Cette configuration fut assez étonnante, mais intéressante et disputée. Mais là encore, je perds, et sans réaliser l’objectif secondaire. Olivier va terminer deuxième du tournoi. Mes deux premiers adversaires seront donc tous les deux sur le podium. Je me dis avec le recul que je n’ai pas à rougir.
Scénario à la Benny Hill- je cours après le chariot et le chef adverse.
Cédric va jouer contre les vikings de Kurt, un joueur belge expérimenté. Et il va à nouveau gagner.
Avec deux défaites, me voilà dans le fin fond du classement. Pour la troisième partie, un combat des chefs classique (le seul et unique scénario du livre des règles), je joue contre Koen, un belge qui a dû pas mal jouer en V1, mais pas très là l’aise en V2. Il joue des normands avec des arbalétriers, des archers et une troupe de mercenaires flamands. Rendu prudent par ma défaite précédente face aux normands, je joue assez regroupé et défensif. Masi au Tour 2, mon adversaire m’offre son bus de gardes montés, et au tour 3 son seigneur qui les accompagnait. A partir de là, tout est joué. J’évite soigneusement les indélogeables flamands, je rase le reste tout en ayant laissé moins de 10 de mes figurines à mon adversaire et en ayant réussi mon objectif secret. Je termine la journée avec une bière contre mon adversaire, et une victoire totale.
Déploiement en diagonale pour cette partie- Ma victoire la plus franche du week-endCédric jouait contre Corentin et des anglo-saxons très défensifs. La partie se soldera par une partie nulle.
Après un très bon repas, agrémenté de vins et de fromages, on passe du temps à papoter avec les gens présents. Des joueurs parisiens, anciens pratiquants de Flames Of War, qui viennent juste de découvrir Saga, enchaînent les parties en Age des croisades. La salle se vide progressivement, il fait froid (novembre en montagne), il est temps de trouver une voiture pour rentrer à l’hôtel. Il est déjà minuit passé, mais la soirée fut agréable.
De retour dès 9h30 sur place, je me retrouve face à Guillaume, l’un des parisiens, nouveau sur Saga, ancien sur FOW. Nous avions discuté la veille, le courant est bien passé. Il joue des Russes Païens. En 4 parties, je n’aurai donc joué que deux factions différentes : les normands et les Russes païens, c’est un peu ma déception. Mais lui affronte son 2ème Jomsvikings du week-end. Le scénario est « Terres Sacrées », un scénario de contrôle de zones avec le nombre de points gagnables par tour qui augmente plus la partie avance. Guillaume est débutant, il ne connait pas trop les Jomsvikings qui offrent de l’interaction à leur adversaire avec la mécanique des points de colère à refuser ou à laisser passer. En plus, c’est la première partie après une nuit courte, nous jouons donc lentement. On ne va pas finir les 6 tours et je gagne de justesse sans réussir d’objectif secondaire. Pas sûr que je gagne si on va jusqu'au bout.
Cédric joue contre les Anglo-Danois de Yannick, qui va gagner le tournoi. Partie ultra-défensive, ou Cédric ne sera pas en mesure de gagner.
Dernière partie, il s’agit des idoles, l’un des scénarios les plus malins du week-end. On marque des points de victoire en tuant les adversaires, mais le nombre maximal de points est limité au nombre d’idoles adverses que nous cassons. Il y en a 3 par camps. Et les idoles sont plutôt très résistantes avec l’impossibilité d’utiliser des capacités Saga spéciales contre. Il faut s’en remettre aux dés, et aux haches danoises pour ma part puisque le bonus de toucher des haches fonctionne. Je joue contre Fred, un autre parisien, néo-saga, ancien FOW. Il joue Anglo-saxon, et rien qu’à sa liste, 3 points de levées, des archers, des Gal Gaedils, un prêtre, on voit tout de suite que le monsieur a compris la dynamique du plateau. La partie est serrée. On se rend coup pour coup, mais nous n’arrivons pas à casser des idoles. Je fais un flanc refusé qui permet à Fred de me contourner et de casser mon idole la plus excentrée. Je l’ai acculé à son fond de table, mais je ne casse une idole que sur une toute dernière attaque désespérée après 2 tentatives infructueuses. Nous finissons sur un match nul bien payé car mon armée est en plus mauvais état que la sienne, mais il n’a pas su me casser une deuxième idole qui lui aurait permis de valider ses points de victoire. Je voulais avoir un bilan équilibré: Deux victoires/ deux défaites/ Un nul: mission accomplie!
Cédric joue contre Dominique, un joueur Dernier Romain (c’est à signaler car les derniers romains n’ont pas la côte, et ce week-end, il y en avait deux). La partie est serrée mais semble plutôt bien se passer pour Cédric qui s’enflamme, se découvre et perd dans les derniers tours. Deux défaites pour lui en deuxième journée, c’est la déception, il chute au classement. Dominique, son adversaire, termine 4ème du tournoi.
Le classement final (pour les vikings)A 15h30, tout est fini, c’est la remise des lots. Le premier de chaque tournoi repart avec une armée Saga de 4 points peintes, un super cadeau. Le premier de l’Age des vikings, repart aussi avec un couteau et son étui en cuir, réalisés par Julie, qui est forgeronne. Ca aussi c’est la super classe. Comme le tournoi ne finit pas tard, tout le monde peut repartir chez soi à une heure décente (nous arriverons à 21h à St Pierre par le train).
L'armée Skraeling (des indiens) pour le vainqueur du tournoi viking
Le couteau et la figurine cadeau peinte.Pour finir sur les lots, j’ai omis de préciser que chaque participant se voyait remettre une figurine en résine sculptée pour l’occasion : un chef viking. De plus, à chaque manche, il y avait un défi « fil rouge » différent (le premier joueur qui fait X). Il suffisait de le clamer, pour se voir offrir un blister. J’ai ainsi gagné un Champion personnel car j’ai réalisé un quadruple 6 avec mes dés Sagas en ronde 3.
Il y avait aussi des lots pour la plus belle armée, les plus beaux chariots, et les plus beaux pions objectifs. Et il y avait du niveau.
Encore une fois, ce fut un super week-end : organisé de mains de maître, une ambiance au top, un lieu dépaysant, et une furieuse envie de revenir l’an prochain, mais aussi d’organiser des choses.
Et pour finir, des images d'armées prises à la volée:
Une armée ordentstaat (Croisade)Des Princes Russes (Croisades)
Les Anglo-saxons de Fred, mon cinquième adversaire.Les irlandais de CédricUne armée espagnole ? (croisade)Des vikings (en figurines warlord)Les Russes Paiens de Victor- mon premier adversaire.Des derniers romainsUne armée normande (viking) ou espagnole (croisades)? C'est un peu l'intérêt du jeu, les figurines peuvent switcher d'une armée à l'autreUne armée de sarrasins (croisade)Une armée croisade, mais je ne sais pas laquelleUne armée croisade, mais je ne sais pas laquelleUne armée croisade, mais je ne sais pas laquelle