743-M41 Jour 267
L'endroit était étroit, sec, sans bruit.
Un passage entre les montagnes, qui permettait de traverser celles-ci afin de déboucher sur les immenses pleines arides du nord.
Il y avait ici quelques restes d'une quelquonque ancienne civilisation, disparue depuis bien longtemps.
Le colonel Tupin avança, délogeants quelques cailloux des abbords d'une route en ruines.
Le bruit se reppercutta dans toute la vallée.
Le colonel Widler délaissa ses jumelles et se retourna vers son officier.
Il ne pronnonca qu'un mot, cela suffisait.
Ils arrivent
743-M41 Jour 268
Tous savaient ce qui allait arriver, tous se tenaient prêts à affronter le destin.
El l'occurrence, ce destin là était de crever dans une sombre vallée moisie sans que même les archives impériales gardent une trace de vous.
Tel était leur devoir envers l'empereur, à eux tous, les hommes du 812e, l'élite de Cadia.
Tous connaissaient leur sort, mais aucun n'avait peur.
Les mines sombres, les hommes échangeaient leurs ultimes plaisanteries, fumants un cigahlo, jouant aux cartes, planqués dans les ruines.
Le rugissement des chenilles mît fin à toutes leurs parties,
Des tirs fusèrent.
Noé Tupin sortit de sa tente de commandement, et les vit enfin.
Non pas des civils, sous armés, et entrainés vers les dieux sombres par des recruteurs sectaires, non, pire !
Des traitres.
Des gardes rénégats. Les pires enfoirés de la galaxie selon lui.
"18e Pandalle" disaient leurs épaulettes.
Pris d'une soudaine fureur, il s'arma de son pistolet, et criant, fonça vers les premières lignes, flanqué de son escouade de commandement, et l'intégralité de la compagnie A.
...
Le Caporal Winston, officier en chef de la compagnie D - Armes lourdes -, armé de ses jumelles, beuglait les coordonnés des cibles prioritaires à son radio, Varennes.
Le pauvre commancait à peine à transmettre quand un laser lui traversa la gorge.
Winston ne pouvait pas assurer son commandement sans radio.
Il remonta les lignes au pas de course jusqu'aux bâtiments occupés par la compagnie B.
Il trouva la un radio, enfin, et lui fit programmer la fréquence de la compagnie sur son engin.
Trop tard, ils étaient déjà là, il avait été trop long...!
Les silhouettes massives de 2 Bane Wolfs rénégats se dessinèrent à l'horizon, dans l'étroit passage des montagnes, d'où leur mort viendrait.
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